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Les 3 bases d’une bonne santé financière

Aujourd’hui, avoir une bonne santé financière est primordial. Avec les hauts et les bas de la vie et de la hausse des prix, les consommateurs ont besoin d’en faire plus avec leur argent. C’est un sujet qui nous touche tous et qui a un impact dans presque toutes les sphères de nos vies. Dans cet article, nous allons vous parler des 3 bases d’une bonne santé financière.

1. Comprendre le facteur Latte et le calculer

Un grand problème des finances personnelles est que beaucoup de personnes ne savent pas où va leur argent ni dans quoi ils le dépensent.  On ne veut pas parler des choses évidentes comme le loyer ou les paiements auto.  Ce sont plutôt les petites dépenses qu’on fait à tous les jours qui peuvent finir par coûter cher au fil du temps.  C’est ce concept que David Bach, un expert financier américain, a nommé “latte factor” ou “facteur latte” en français.  Ce terme désigne les petites habitudes de dépenses que nous avons pour des choses qui n’ajoutent pas de valeur réelle à notre vie.

Un exemple typique : L’achat d’un grand café Starbucks chaque matin peut sembler inoffensif. La somme de 4,45 $ n’est pas bien grande par rapport à vos autres dépenses plus importantes comme le loyer et l’épicerie.  Par contre, si vous achetez ce café 5 jours par semaine pendant 50 semaines (presque une année), vous aurez dépensé 1 157 $ pour du café, et cela avant les taxes. Imaginez si vous aviez épargné et/ou investi cet argent!  C’est un élément déterminant de la santé financière.

2. Différencier une bonne dette d’une mauvaise dette

Tout d’abord, nous voulons mentionner que le crédit et la dette ne sont pas mauvais en soi.  Ils peuvent être des outils pratiques pour atteindre une bonne santé financière, s’ils sont utilisés comme il faut.  Emprunter de l’argent peut être positif, à partir du moment où on comprend la différence entre les « bonnes dettes » et les « mauvaises dettes ». 
 
Une bonne dette est un emprunt qui est utilisé pour acheter ou investir dans quelque chose dont la valeur va augmenter.  Ça peut aussi être quelque chose qui va nous générer un revenu et qui ne coûte pas cher en frais d’intérêt. Par exemple : un prêt hypothécaire pour une maison ; un prêt pour des études en vue d’une carrière ; un prêt pour lancer une entreprise ; un achat bénéfique pour votre travail ou votre santé.  
 
Au contraire, une mauvaise dette est un emprunt qui est utilisé pour acheter ou dépenser dans quelque chose dont la valeur va diminuer.  C’est aussi quelque chose qui ne génèrera pas de revenus ou que vous ne pourrez pas rembourser au complet et à temps.  Les frais d’intérêts vont alors grossir votre dette. Par exemple : utiliser une carte de crédit de magasin qui a un taux d’intérêt élevé ; emprunter de l’argent à quelqu’un pour payer des achats habituels comme l’épicerie.  En gros, on fait référence aux dettes de consommation.  
 
Selon les circonstances, une dépense peut se trouver dans la catégorie des bonnes dettes ou des mauvaises dettes.  Si vous avez toujours rêvé d’un restaurant mais que vous n’avez pas les fonds pour votre commerce, il se peut que l’emprunt devienne une mauvaise décision et donc une mauvaise dette selon le taux d’intérêt du prêteur et les conditions du marché (récession, saison, etc).  D’un autre côté, ce même restaurant peut vous permettre de générer un surplus d’argent et vous permettre une retraite dorée.  C’est à chacun de bien connaître sa situation avant de se lancer.

3. Trouver et comprendre son ratio d’endettement

Avoir une bonne santé financière, c’est éviter d’être malade financièrement.  En termes plus exacts, ça veut dire éviter de se retrouver en situation de surendettement.  Comment faire pour savoir si on a trop de dettes?  Il s’agit de trouver et comprendre son « ratio d’endettement ». Il existe des calculateurs pour déterminer le montant d'un prêt hypothécaire pour une maison et d’autres types de gros emprunts, mais nous n’avons pas besoin d’outils compliqués pour calculer le ratio d’endettement. 
   
Le ratio d’endettement, c’est un calcul simple qui montre la différence entre nos revenus et nos dettes.  En gros, on regarde toutes nos rentrées d’argent dans une année (les revenus bruts) et on regarde si c’est assez d’argent pour être capable de payer toutes nos dettes.  D’autres termes utilisés sont « taux d’endettement » ou « niveau d’endettement ».   
 
Chaque fois qu’on veut emprunter à notre banque, il y a un calcul pour déterminer notre ratio d’endettement. Le résultat nous dit où on en est avec nos finances. En théorie, ça dit à la banque si on sera capable de rembourser le prêt qu’on demande.  Le calcul du ratio d’endettement est simple : il faut faire une division : le total des paiements de dettes par mois divisé par total des revenus par mois. Est-ce qu’il faut laisser des dettes de côté dans ce calcul?  Non!   On compte toutes nos dettes dans ce calcul, comme l’hypothèque, le solde d’une carte de crédit, les prêts étudiants, un prêt auto, etc.  Une fois le calcul fait, on obtient le ratio d’endettement.  Pour avoir une bonne relation entre les revenus et les dettes (un bon réseau d’endettement), on vise un résultat de 30% ou moins.  Ça veut dire qu’on gère bien nos dépenses au jour le jour et que ça devrait être facile d’obtenir un emprunt à la banque.

Un ratio d’endettement qui se situe entre 30 et 36 % est aussi vu comme bon.  Par contre, plus le ratio d’endettement s’approche de 40 % qu’il faut faire attention.  Un ratio d’endettement plus élevé peut lancer le signal d’un plus grand risque pour les prêteurs potentiels.  C’est possible de se faire refuser des emprunts à ce point-ci.   
 
À quoi peut-on s’attendre quand notre ratio d’endettement dépasse 40% ?  Les prêts deviennent encore plus difficile à obtenir parce que ça veut dire que la somme des dettes est presque la moitié des revenus.  C’est une superbe opportunité pour prendre du recul et se faire une stratégie pour réduire son endettement avant que la situation ne s’empire.